Fête du club taurin la Bourgine, pour la Pentecôte

Pour beaucoup, c'est un rituel :
Bien souvent après s'être mis sur son 31, chemise, eau de Cologne et Gomina pour les hommes, robe printanière et parure pour les femmes, il s'agit de trouver le meilleur emplacement sur le parcours des abrivado.
Emplacement connu pour le point de vue, emplacement connu pour les arrêts par les attrapaire, emplacement connu pour les échappées de taureaux,  car on sait que l'on y retrouvera ses "collègues", parce qu'on y sera à l'ombre ou plutôt au soleil!...

Derrières les barrières taurines, à la terrasse d'un café, agrippés à un lampadaire, perchés sur des clôtures, penchés aux fenêtres ou plus témérairement sur le parcours, tous les spectateurs d'Eyragues et d'ailleurs ne se positionnent pas par hasard sur le passage des abrivado.

Abrivado et bandido qui sont de véritables hommages aux chevaux, aux taureaux, aux manadiers, aux gardians, pour lesquels on peut admirer le travail et la beauté des traditions qui se perpétuent.
C'est une ambiance où, tous les sens sont sollicités...
Le bruit des fers sur le goudron, celui des coups de barrières, les cris des gardians, les onomatopées du public...
Les odeurs du cuir et de crottin de cheval, celles des taureaux,
Les couleurs des bêtes qui s'opposent, les tenues des gardians...
L'agitation des attrapaire qui, certains d'attraper des bleus mais moins les cornes du taureau, ne se découragent pas pour autant!
Après chaque passage, ils se parlent entre eux.
Mais que peuvent-ils bien se raconter?
Des aventures d'attrapaire bien sûr!
S'ils parviennent à bloquer un biou dans sa course, alors que celui-ci se cale confortablement entre les chevaux positionnés en V, alors ils récoltent des tonnerres d'applaudissement.
C'est l'heure de gloire, une grande fierté pour ces jeunes qui, en équipe, ne craignent ni les coups ni les salissures!

Et le taureau reprend sa course vers les chevaux...mais pas toujours!
S'il échappe au contrôle des gardians, c'est l'excitation générale dans le public qui se passe rapidement le mot, à la manière d'un téléphone provençal.
"Il est parti par où?..." "Attention! Il arrive de l'autre côté!"..

Abrivado ou bandido terminées, le marron d'air explose dans le ciel, informant bruyamment les spectateurs que tous les taureaux sont de retour dans le camion, que tout danger est écarté et qu'ils peuvent envahir les rues à leur guise.
Guise qui les conduit bien souvent chez Céline au Toril, chez Anthony au Commerce ou chez Elian à l'Abrivado...à moins que ce ne soit les trois!
Public, organisateurs, manadiers et gardians se sacrifient au traditionnel apéritif qui clôt chaque jeu taurin de rue.

La fête du club taurin "La Bourgine" a fait la part belle au début des festivités d'Eyragues.
Le chef d'orchestre, c'est ce grand barbu, Pierre PANCIN envers qui le village est reconnaissant pour lui offrir de si beaux moments!

Ses troupes ne sont pas oubliées, ici, celles du club taurin qui assurent la sécurité aux arènes pour les courses camarguaises et en ville pour la pose des barrières et la gestion de la sortie des taureaux.

Ces trois jours de fêtes ont été amorcés par le challenge de l'Attelage eyraguais, tournoi de football qui opposait des équipes composées d'associations ou de commerçant Eyraguais.
Ces derniers en sont les heureux vainqueurs!

C'est parti pour quelques photos des 23, 24 et 25 mai 2015!